SARL ou SAS : quelles différences ?

SARL ou SAS : une introduction aux différences

Lorsque vous décidez de créer une entreprise, le choix de la forme juridique est une étape extrêmement importantes. Parmi les options disponibles, les Sociétés à Responsabilité Limitée (SARL) et les Sociétés par Actions Simplifiées (SAS) sont les plus courantes en France. Bien que ces deux statuts juridiques aient des similitudes, ils présentent également des différences notables qui pourraient influencer votre choix. Dans cet article, nos avocats spécialisés vous éclairent sur ces distinctions importantes.

Les principales caractéristiques de la SARL

La SARL est souvent choisie par les entrepreneurs pour sa structure simple et sa réglementation plus stricte, ce qui offre un certain degré de sécurité aux associés.

Structure et nombre d’associés

La principale caractéristique de la SARL est sa limitation du nombre d’associés. En effet, une SARL peut être constituée de 2 à 100 associés. Ce cadre restreint facilite la prise de décision et la gestion courante de l’entreprise.

Régime fiscal et social

En termes de fiscalité, une SARL est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS) par défaut, mais elle peut opter pour l’impôt sur le revenu (IR) sous certaines conditions. Cette option est valable pour les SARL de famille, par exemple.

Du point de vue social, le gérant majoritaire d’une SARL est considéré comme travailleur non salarié (TNS) et bénéficie donc d’une couverture sociale spécifique. Ce régime est souvent perçu comme moins coûteux mais aussi moins protecteur que le régime général des salariés.

Responsabilité des associés

Un des avantages majeurs de la SARL réside dans la responsabilité limitée des associés. En cas de difficultés financières, leur responsabilité est limitée au montant de leurs apports respectifs dans le capital social. Cela offre une protection significative du patrimoine personnel des associés.

Les principales caractéristiques de la SAS

La SAS, quant à elle, se distingue par sa grande flexibilité et la souplesse de son fonctionnement. Elle est particulièrement appréciée par les startups et les entreprises en pleine croissance.

Structure et nombre d’associés

Contrairement à la SARL, une SAS ne fixe aucune limite maximale au nombre d’associés. Vous pouvez donc élargir facilement votre cercle d’actionnaires, ce qui peut être un atout important pour attirer des investisseurs.

Régime fiscal et social

Sur le plan fiscal, une SAS est également soumise à l’impôt sur les sociétés (IS) par défaut, mais elle peut aussi opter pour l’impôt sur le revenu (IR) pendant les cinq premières années suivant sa création, si elle remplit certaines conditions.

En termes de régime social, le président de la SAS, ainsi que les autres dirigeants, sont affiliés au régime général de la sécurité sociale. Ce régime est souvent plus protecteur mais également plus coûteux que le régime des TNS applicable aux gérants de SARL.

Responsabilité des associés

La SAS offre également une responsabilité limitée aux associés, similaire à celle de la SARL. Les associés ne sont responsables qu’à hauteur de leurs apports, ce qui protège leurs patrimoines personnels en cas de faillite de l’entreprise.

Comparaison des coûts de constitution et de fonctionnement

Le choix entre SARL et SAS peut également se faire en fonction des coûts associés à leur création et leur gestion courante.

Frais de constitution

Les frais de constitution d’une SARL sont généralement moins élevés que ceux d’une SAS. Les formalités sont plus simples et les coûts de publication des annonces légales sont souvent inférieurs.

Cependant, la SAS exige une rédaction plus précise des statuts et, souvent, l’intervention de professionnels du droit, ce qui peut accroître les coûts initiaux.

Coûts de fonctionnement

En termes de fonctionnement, une SARL présente des couts de gestion souvent moins élevés, notamment en raison de la simplicité de la gestion administrative. En revanche, la SAS, avec sa flexibilité accrue, peut nécessiter des coûts supplémentaires liés à la gouvernance (par exemple, réunions régulières des actionnaires, audits, etc.).

Le choix entre une SARL et une SAS doit être basé sur vos besoins spécifiques, vos objectifs à court et long terme, ainsi que sur les coûts et la responsabilité que vous êtes prêts à assumer. Nos avocats sont à votre disposition pour vous conseiller et vous accompagner dans cette décision stratégique.

La flexibilité de la gouvernance

La gouvernance est un autre facteur essentiel à considérer lors du choix entre une SARL et une SAS. Chaque structure présente des avantages et des inconvénients en termes de flexibilité de gestion.

La gouvernance dans une SARL

La gouvernance d’une SARL est encadrée par des règles strictes. La société est dirigée par un ou plusieurs gérants qui peuvent être nommés par les associés. La gestion quotidienne est assurée par le ou les gérants, selon les règles prévues dans les statuts. De par cette rigueur, les SARL sont souvent perçues comme des structures plus «  »sécurisées » » pour les associés.

Les décisions importantes doivent être prises en assemblée générale, ce qui peut ralentir le processus décisionnel mais garantit une transparence accrue. Les gérants sont responsables sur leur patrimoine personnel en cas de faute de gestion.

La gouvernance dans une SAS

La SAS, quant à elle, offre une grande flexibilité dans la structuration de sa gouvernance. Le président de la SAS peut être une personne physique ou morale, et il est possible de nommer des directeurs généraux, des comités ou d’autres organes de direction. Cette polyvalence attire souvent les entreprises innovantes et les startups en quête de souplesse et de rapidité décisionnelle.

Les statuts de la SAS peuvent être modifiés pour adapter la gouvernance aux besoins et à l’évolution de l’entreprise. Les associés peuvent définir librement les règles de fonctionnement, ce qui permet d’opter pour une gouvernance conforme à leur vision stratégique.

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Les modalités de transmission des parts sociales et actions

Transmettre les parts sociales ou les actions peut s’avérer plus ou moins complexe en fonction du statut juridique de l’entreprise. Cette distinction est essentielle pour les entrepreneurs envisagent de passer le relais ou de vendre leur entreprise à l’avenir.

Transmission des parts sociales en SARL

En SARL, la cession des parts sociales est soumise à l’agrément des autres associés sauf dans le cas de transmissions intra-familiales. En général, les statuts prévoient une majorité requise pour approuver la cession. Cela peut compliquer la procédure de sortie d’un associé et rendre plus difficile l’entrée de nouveaux investisseurs.

Transmission des actions en SAS

La transmission des actions dans une SAS est beaucoup plus libre. Il est possible de céder des actions sans passer par une procédure d’agrément si les statuts le permettent. Cela facilite l’accroissement du capital et l’arrivée de nouveaux actionnaires, un atout considérable pour les entreprises cherchant à lever des fonds rapidement.

Comparaison des charges sociales et des allocations de dividendes

Les charges sociales et les allocations de dividendes varient également entre la SARL et la SAS. Ces aspects financiers sont souvent décisifs pour les entrepreneurs qui cherchent à optimiser la rentabilité de leur investissement.

Charges sociales en SARL

Comme mentionné précédemment, les gérants majoritaires d’une SARL sont soumis au régime des travailleurs non-salariés (TNS). Ce régime est souvent moins cher mais aussi moins protecteur. En revanche, les gérants minoritaires ou égalitaires relèvent du régime général de la sécurité sociale.

Les dividendes perçus par les associés d’une SARL doivent être soumis aux cotisations sociales si leur montant dépasse 10 % du capital social, des primes d’émission et des sommes versées en compte courant d’associé.

Charges sociales en SAS

Pour les dirigeants de SAS, le régime général de la sécurité sociale s’applique, rendant le coût des charges sociales plus élevé mais offrant une meilleure protection sociale. Cela inclut notamment l’assurance maladie, la retraite, et d’autres prestations sociales.

Les dividendes versés aux actionnaires d’une SAS ne sont pas soumis aux cotisations sociales, ce qui peut rendre ce statut plus attractif pour ceux qui souhaitent optimiser la répartition des bénéfices.

Études de cas et exemples concrets

Pour illustrer davantage les différences entre la SARL et la SAS, examinons quelques exemples concrets qui peuvent aider à mieux comprendre ces distinctions et à faire le bon choix.

Exemple 1 : la petite entreprise familiale

La SARL est souvent la structure préférée pour les petites entreprises familiales. Prenons l’exemple d’une PME de fabrication artisanale. Les associés veulent protéger leur patrimoine personnel et préfèrent une gestion sécurisée avec des règles claires. La SARL permet une gestion stricte avec des responsabilités bien définies.

Exemple 2 : la startup innovante

Pour une startup innovante en quête de croissance rapide, la SAS pourrait être le choix idéal. Une entreprise développant une application technologique pourrait être attirée par la flexibilité de la SAS. La structure permet d’attirer plus facilement des investisseurs grâce à une transmission simplifiée des actions et une gouvernance adaptable.

Pour conclure

Le choix entre une SARL et une SAS dépend de nombreux facteurs tels que la nature de votre activité, la taille de l’entreprise, le nombre d’associés, et vos objectifs à long terme. Chacune de ces structures juridiques présente des avantages et des inconvénients spécifiques. Une analyse approfondie de vos besoins et contraintes est essentielle pour faire le choix le plus adapté. Nos avocats se tiennent à votre disposition pour vous accompagner dans cette décision stratégique et assurer la meilleure protection juridique pour votre entreprise.

Maitre Aurore Laisne

Forte d’une collaboration de 10 années en cabinet d’avocats d’affaires à Rennes, Aurore LAISNE accompagne les entreprises de toutes tailles dans leurs projets.

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