Créer une SASU

Vous avez décidé de créer une SASU ? Excellent choix ! La société par actions simplifiée unipersonnelle offre une grande flexibilité et de nombreux avantages, notamment pour les entrepreneurs seuls. Mais comment créer cette structure juridique ? Quelles sont les démarches de création à suivre scrupuleusement ?

De la rédaction des statuts au dépôt du dossier de création, en passant par le guichet unique, cet article vous présentera tout ce qu’il faut pour lancer votre projet entrepreneurial sur des bases solides.

Pourquoi opter pour la SASU ?

La SASU offre une combinaison unique de simplicité et de protection. En tant qu’associé unique, vous avez le contrôle total de votre entreprise tout en bénéficiant d’une responsabilité limitée au montant de vos apports. C’est une protection non négligeable !

La SASU, c’est aussi une grande souplesse en matière de gestion. Vous déterminez les règles du jeu dans les statuts, ce qui vous permet d’adapter la structure à vos besoins spécifiques. De plus, le président de la SASU bénéficie du régime général de la sécurité sociale, offrant une meilleure protection sociale que le régime des travailleurs non-salariés. Alors, prêt à découvrir comment créer cette formidable machine à entreprendre ?

Comprendre la SASU : définition, avantages et inconvénients

Avant de vous lancer tête baissée dans la création de votre société, il est nécessaire de bien comprendre ce qu’est une SASU et ce qu’elle implique. C’est un peu comme choisir le bon outil avant de commencer un travail : il faut s’assurer qu’il est adapté à vos besoins. La SASU est-elle la forme juridique idéale pour votre projet ? Quels sont ses atouts et ses limites ?

Cette section vous propose une analyse claire et concise de la SASU, afin que vous puissiez prendre une décision éclairée.

Qu’est-ce qu’une SASU ?

La SASU, ou Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle, est une forme juridique d’entreprise très prisée par les entrepreneurs individuels. Imaginez-la comme une version "solo" de la SAS (Société par Actions Simplifiée). La SASU est une société, mais avec un seul associé, ce qui simplifie considérablement sa gestion.

Concrètement, la SASU est une société par actions simplifiée qui ne compte qu’un seul associé unique. Cet associé unique peut être une personne physique (vous !) ou une personne morale (une autre société). C’est lui qui prend toutes les décisions importantes concernant la vie de l’entreprise.

La SASU, c’est une coquille juridique qui protège votre patrimoine personnel. En effet, en cas de dettes, seuls les biens de la société sont engagés, et non les vôtres (sauf exception en cas de faute de gestion).

Les avantages de la sasu

Opter pour la SASU, c’est choisir une structure qui offre de nombreux atouts.

  • Responsabilité limitée : C’est un atout majeur. Votre responsabilité financière est limitée au montant de vos apports au capital social. En clair, vos biens personnels sont protégés en cas de difficultés financières de la société.

  • Souplesse de gestion : La SASU offre une grande liberté dans la rédaction des statuts. Vous pouvez ainsi définir les règles de fonctionnement de votre entreprise de manière flexible et adaptée à vos besoins. C’est vous qui fixez les règles du jeu !

  • Régime social avantageux du président : Le président de SASU (qui est souvent vous-même, l’associé unique) bénéficie du régime général de la sécurité sociale, le même que les salariés. Cela offre une meilleure protection sociale en termes de couverture santé, retraite, etc. C’est un argument de poids !

  • Facilité de transformation en SAS : Si votre entreprise se développe et que vous souhaitez accueillir de nouveaux associés, la transformation de la SASU en SAS est relativement simple. C’est une option intéressante pour l’avenir.

  • Possibilité de se verser des dividendes : En tant qu’associé unique, vous pouvez percevoir des dividendes, qui sont soumis à un régime fiscal potentiellement plus avantageux que les salaires (selon votre situation personnelle).

Les inconvénients de la sasu

Bien sûr, comme toute forme juridique, la SASU a aussi ses limites. C’est un peu comme une médaille, elle a toujours deux faces. Il est important de les connaître pour éviter les mauvaises surprises.

SASU : Les limites à connaître.

  • Formalisme juridique : La création de la SASU et sa gestion impliquent un certain formalisme juridique (rédaction des statuts, tenue de la comptabilité, etc.). Cela peut demander du temps et des connaissances spécifiques. Mais rassurez-vous, il existe des solutions pour vous accompagner !

  • Coût de création : Le coût de création d’une SASU peut être plus élevé que celui d’une entreprise individuelle, notamment en raison des frais liés à la rédaction des statuts et aux formalités d’immatriculation.

  • Complexité comptable : La comptabilité d’une SASU est généralement plus complexe que celle d’une entreprise individuelle. Il est donc souvent nécessaire de faire appel à un expert-comptable.

  • Obligations fiscales : La SASU est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS), ce qui implique des obligations fiscales spécifiques (déclaration et paiement de l’IS, etc.).

Connaître les avantages et les inconvénients de la SASU est essentiel pour déterminer si cette forme juridique est la plus adaptée à votre projet entrepreneurial. Pesez le pour et le contre, et n’hésitez pas à vous faire accompagner par des professionnels pour faire le bon choix.

Les étapes de la création d’une sasu

Maintenant que vous avez une vision claire de ce qu’est une SASU et de ses implications, il est temps de passer à la pratique. Comment créer concrètement votre SASU ? Quelles sont les démarches de création à suivre ?

Étape 1 : La rédaction des statuts : un pilier fondamental

La rédaction des statuts est sans doute l’étape la plus importante lors de la création de votre SASU. C’est un peu comme les fondations d’une maison : si elles sont mal faites, tout le reste risque de s’écrouler. Les statuts de la société définissent les règles du jeu, les droits et obligations de l’associé unique, le fonctionnement de la société, etc.

  • Les mentions obligatoires : Soyez vigilant, certains éléments doivent absolument figurer dans les statuts. On parle du nom de la société, de sa forme juridique (SASU), de l’adresse du siège social, de l’objet social (l’activité exercée), du montant du capital social, de la durée de la société, etc.

  • La personnalisation : La beauté de la SASU réside dans sa souplesse. Vous pouvez personnaliser de nombreux aspects des statuts, comme les modalités de prise de décision, les pouvoirs du président de la sasu, les clauses spécifiques (agrément, préemption, etc.).

  • Faire appel à un professionnel : La rédaction des statuts peut sembler complexe, et c’est souvent le cas. N’hésitez pas à faire appel à un avocat ou un expert-comptable pour vous accompagner. Il vous aidera à rédiger des statuts sur mesure, adaptés à vos besoins et à votre projet.

Étape 2 : Le capital social : déterminer et libérer le montant approprié

Le capital social représente l’ensemble des apports (en numéraire, en nature ou en industrie) que vous, en tant qu’associé unique, mettez à disposition de la société. C’est un peu comme l’investissement initial pour lancer votre projet.

  • Le montant du capital social : La loi n’impose pas de montant minimum pour le capital social de la sasu. Vous pouvez donc fixer un montant symbolique (1 euro par exemple). Cependant, il est souvent conseillé de prévoir un montant plus conséquent, qui crédibilise votre entreprise auprès des partenaires (banques, fournisseurs, etc.).

  • La libération du capital social : Lors de la création, vous n’êtes pas obligé de verser immédiatement l’intégralité du capital social. Vous pouvez libérer une partie seulement (au moins 50% des apports en numéraire) et verser le reste ultérieurement.

  • Les différents types d’apports : Vous pouvez réaliser des apports en numéraire (somme d’argent), en nature (biens meubles ou immeubles) ou en industrie (compétences techniques, savoir-faire). Chaque type d’apport a ses spécificités et ses règles.

Étape 3 : La publication de l’annonce légale : une formalité obligatoire

La publication d’une annonce légale dans un journal habilité est une formalité de création obligatoire pour informer les tiers de la création de votre société. C’est un peu comme crier sur tous les toits que votre entreprise est née !

  • Choisir le bon journal : Vous devez publier votre annonce légale dans un journal habilité à recevoir les annonces légales (JAL) du département du siège social de votre SASU.
  • Les mentions obligatoires : L’annonce légale doit contenir certaines mentions obligatoires, comme la dénomination sociale, la forme juridique (SASU), le montant du capital social, l’adresse du siège social, l’objet social, la durée de la société, l’identité du président de sasu, etc.

  • Le coût de la publication : Le coût de la création de cette annonce varie en fonction du journal et du nombre de lignes. Comparez les prix avant de faire votre choix.

JAL : choisir le bon journal.

Étape 4 : L’immatriculation de la SASU : l’étape finale

L’immatriculation de votre SASU au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) marque la fin du processus de création de votre entreprise. C’est un peu comme obtenir votre diplôme après des années d’études : vous êtes officiellement entrepreneur ! Cette étape est réalisée via le guichet unique.

  • Le dépôt du dossier : Vous devez déposer un dossier de création complet auprès du greffe du tribunal de commerce compétent. Ce dossier comprend notamment les statuts signés, l’attestation de parution de l’annonce légale, le justificatif de siège social, la déclaration des bénéficiaires effectifs, etc.

  • L’obtention du K-bis : Une fois le dossier validé, vous recevrez un extrait K-bis, qui atteste de l’existence juridique de votre SASU. Ce document est indispensable pour réaliser de nombreuses démarches (ouvrir un compte bancaire professionnel, facturer vos clients, etc.).

  • Le rôle du guichet unique : Le guichet unique est une plateforme en ligne qui centralise toutes les formalités de création d’entreprise. Il simplifie grandement les démarches de création et vous permet de réaliser toutes les étapes en ligne, de la rédaction des statuts à l’immatriculation de votre sasu.

Alors, prêt à vous lancer dans l’aventure entrepreneuriale et à créer votre SASU ?

Les aspects financiers de la création d’une sasu

La création d’entreprise, et plus précisément la création d’une sasu, implique des considérations financières qu’il faut maîtriser. On ne se lance pas dans l’aventure sans avoir une vision claire des coûts de création et des éventuelles aides disponibles.

Le coût de création d’une sasu

Le coût de création d’une SASU peut varier en fonction de plusieurs facteurs.

  • Les frais d’immatriculation : Ils comprennent les frais de greffe, la publication de l’annonce légale et les éventuels frais de dépôt de marque. Ces frais sont obligatoires et peuvent représenter une part significative du coût de création d’une sasu.

  • Les honoraires d’accompagnement : Si vous faites appel à un expert-comptable, un avocat ou une plateforme en ligne pour vous accompagner dans les démarches de création, vous devrez prévoir des honoraires. Bien que cela représente un investissement, il peut s’avérer judicieux pour sécuriser la création de votre société et éviter les erreurs. La rédaction des statuts, par exemple, est une étape cruciale qui nécessite une attention particulière.

  • Le capital social : Le capital social de la SASU est le montant des apports que vous ou l’associé unique mettez à disposition de la société. Bien qu’il n’y ait pas de minimum légal, il est important de constituer un capital social suffisant pour assurer le bon démarrage de votre activité.

  • Les frais annexes : Il faut également tenir compte des frais annexes, tels que les frais de déplacement, les frais de domiciliation ou les frais d’assurance.

Il est donc essentiel de bien évaluer tous ces éléments pour avoir une vision précise du coût de création de votre sasu.

Les aides financières pour la création d’une sasu

Heureusement, il existe des aides financières pour soutenir les créateurs d’entreprise, et notamment ceux qui souhaitent créer une SASU.

  • Les aides de l’État : L’État propose différentes aides, telles que l’ACRE (Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprise) qui permet de bénéficier d’une exonération partielle ou totale de charges sociales pendant une période donnée. C’est un avantage non négligeable pour alléger les coûts de création.

  • Les aides des régions et des collectivités locales : Les régions et les collectivités locales peuvent également proposer des aides financières spécifiques, telles que des subventions, des prêts à taux bonifiés ou des exonérations fiscales.

  • Les aides de Pôle Emploi : Si vous êtes demandeur d’emploi, vous pouvez bénéficier de l’ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise), qui vous permet de percevoir une partie de vos allocations chômage sous forme de capital pour financer votre projet.

Aides Pôle Emploi : ARCE pour créateurs.

  • Les dispositifs de financement : Il existe également des dispositifs de financement, tels que les prêts bancaires, les microcrédits ou le crowdfunding, qui peuvent vous aider à financer la création de votre sasu.

Il est donc important de se renseigner auprès des organismes compétents pour connaître les aides auxquelles vous pouvez prétendre. N’oubliez pas que toute création d’entreprise mérite d’être soutenue !

Après la création de votre SASU : les obligations et démarches à suivre

Ça y est, votre SASU est officiellement née ! Mais après la création, l’aventure ne s’arrête pas là. Quelles sont les obligations qui vous attendent ? Comment gérer votre société par actions simplifiée unipersonnelle au quotidien ? Et quelles sont les prochaines étapes pour développer votre activité ? On fait le point.

Les obligations comptables et fiscales

La création de votre entreprise est une chose, mais la gestion quotidienne en est une autre. Votre SASU est maintenant soumise à des obligations comptables et fiscales. C’est un peu comme avoir un jardin : il faut le tailler, l’arroser et enlever les mauvaises herbes pour qu’il reste beau et productif.

  • Tenue d’une comptabilité rigoureuse : Vous devez enregistrer toutes les opérations financières de votre SASU (achats, ventes, etc.).
  • Établissement des comptes annuels : Vous devez établir un bilan, un compte de résultat et une annexe à la fin de chaque exercice comptable.
  • Déclarations fiscales : Vous devez déclarer et payer les impôts et taxes auxquels votre SASU est soumise (TVA, impôt sur les sociétés, etc.).
  • Le président de SASU est responsable de ces obligations.

Le respect de ces obligations est essentiel pour la pérennité de votre entreprise.

La gestion de la SASU au quotidien

Gérer une SASU au quotidien, c’est un peu comme piloter un avion : il faut surveiller les instruments de bord, anticiper les turbulences et ajuster sa trajectoire en fonction des conditions.

  • Gestion administrative : Vous devez gérer les contrats, les factures, les déclarations sociales, etc.
  • Gestion commerciale : Vous devez prospecter de nouveaux clients, fidéliser les clients existants et développer votre offre.
  • Gestion financière : Vous devez suivre votre trésorerie, gérer vos investissements et anticiper vos besoins de financement.
  • Gestion des ressources humaines : Si vous avez des salariés, vous devez gérer leurs contrats de travail, leurs salaires et leurs formations.

Une bonne organisation et une vision claire de vos objectifs sont indispensables pour mener votre SASU vers le succès. Il faut structurer les démarches de création et leur suivi !

Après la création : les prochaines étapes pour développer votre sasu

La création d’une SASU est une étape importante, mais ce n’est que le début de l’aventure. Pour développer votre activité, il faut également se fixer des objectifs clairs et de mettre en place une stratégie adaptée, comme par exemple mettre en place un plan marketing solide, rechercher activement des financements, s’entourer de partenaires compétents etc.

Ce parcours exige rigueur, persévérance et optimisme pour transformer le défi passionnant de la création d’entreprise en une réussite tangible.

La création n’est donc bien qu’une première étape sur un long chemin, qui pourrait durer toute votre vie…

Ressources utiles et liens

Pour vous accompagner dans la création de votre sasu, de nombreuses ressources sont à votre disposition. N’hésitez pas à les consulter pour obtenir des informations complémentaires et des conseils personnalisés.

  • Le site du guichet unique des formalités d’entreprises : C’est la plateforme incontournable pour réaliser toutes vos démarches administratives liées à la création d’entreprise. Vous y trouverez des informations claires et précises sur les formalités de création d’une sasu, ainsi que des outils pour vous aider à constituer votre dossier de création.

  • Les Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) et les Chambres de Métiers et de l’Artisanat (CMA) : Ces organismes proposent des accompagnements personnalisés pour les créateurs d’entreprises. Ils peuvent vous aider à élaborer votre business plan, à choisir votre statut juridique, à trouver des financements, etc.

  • Les experts-comptables et les avocats : Ces professionnels peuvent vous conseiller et vous accompagner dans toutes les étapes de la création de votre société, de la rédaction des statuts à l’immatriculation de votre entreprise.

Conclusion : réussir la création de votre sasu

Vous avez désormais toutes les cartes en main pour créer votre SASU sereinement.

La création d’une SASU est un projet structurant qui nécessite une préparation rigoureuse : la création d’une SASU est un marathon, pas un sprint.

Soyez patient, persévérant et n’hésitez pas à vous faire accompagner. Avec une bonne préparation et une stratégie solide, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour réussir la création de votre entreprise.

Maitre Julien Lemaitre

Avocat au barreau de Rennes depuis l’année 2013, Julien Lemaitre exerce le droit des affaires, en qualité de conseil, au bénéfice d’entreprises et de particuliers.

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